Calivrier 2019 : jour 17

Slade House

Slade House

par David Mitchell

Traduction de Manuel Berri

Éditions de l'Olivier

Une ruelle à peine assez large pour y passer, dans un quartier populaire mais tranquille d’une ville d’Angleterre. Parfois, de temps en temps, la porte de Slade House s’y ouvrira. Ceux pour qui l’accès est ainsi autorisé découvrent alors un jardin gigantesque, un manoir hors du temps et des hôtes chaleureux. Enfin, jusqu’à un certain point.

Les différents chapitres de Slade House, espacés de neuf ans, peuvent presque se lire comme des nouvelles (la première avait d’ailleurs débuté sous cette forme, tweetée phrase après phrase pendant des jours par son auteur) dont le point commun est le lieu, cette étrange bâtisse. Presque, car il y a tout de même un ordre et une conclusion. Dernier bouquin en date de David Mitchell (en attendant Utopia Avenue l’été prochain), Slade House est un petit projet de fantastique horrifique qui paraît presque timide par rapport à d’autres de ses romans (comme Cartographie des nuages au titre magnifique, adapté au ciné sous son titre original Cloud Atlas, ou Les Mille Automnes de Jacob de Zoet). Mais Slade House est aussi directement relié à L’Âme des horloges, le précédent bouquin de Mitchell. Le lire au préalable n’est heureusement pas nécessaire, les intringues sont indépendantes, et les surprises de Slade House seront même plus fraîches si vous les découvrez ainsi.